NOUVELLE
MONSIEUR ARMAND
Au milieu de la feuille de chou, une annonce encadrée au feutre noir une heure avant :
« Madame, Mademoiselle, vous avez entre 45 et 59 ans et vous désespérez chaque matin devant votre miroir face à ces capitons disgracieux qui sont les vôtres et dont vous n'arrivez pas à vous débarrasser. Vous avez essayé tous les régimes à la mode (sans jamais aller jusqu'au bout), la mésothérapie, l'acupuncture, la relaxation, etc … mais rien à faire, vous êtes toujours aussi grasse. N'hésitez plus, venez me voir. Je suis moi même un ancien gros et ai 55 ans. Ma méthode est gratuite et efficace. Tout ce que je vous demande en contrepartie, c'est de vous investir avec sérieux et de m'adresser un courrier motivé (dès que vous serez décidée) où vous voudrez bien m'indiquer vos mensurations (poids, taille, tour de poitrine, de taille, et de hanches) et me parler de votre parcours (en 20 lignes maximum). Je vous contacterai dans les meilleurs délais pour vous fixer un rendez-vous. »
D'un mouvement brusque, la femme se lève. Renversant la chaise et poussant le chat du pied, elle va chercher un stylo et du papier. Elle se rassied. L'inspiration lui vient rapidement :
« Monsieur,
je m'appelle Isabel, ai 54 ans, mesure 1m60 et pèse 93 kilos. Mon tour de poitrine, je le connais vu que je me suis offert deux nouveaux soutifs la semaine dernière (105 cm). Pour le haut, je mets du 50 pour être au large, pour le bas du 48 ou du 50. Ca dépend comment les vêtements sont taillés. Je mesurerais bien tout ça en centimètres comme vous dites dans votre annonce mais c'est pas bien pratique avec une règle plate.
Des régimes, j'en ai fait tellement que j'arrive pas à me souvenir lesquels. Mais quand même je me rappelle Herbalife, Krisslaure, Slimfast, Milical, Dukan, Cohen, et Zermati. Le dernier était le plus sympa de tous : on peut manger comme on veut sans culpabiliser. C'est de la balle ! On perd peu mais on s'éclate ! Mais bon, en gros et en vrai, celui qui a le plus maigri, c'est mon compte en banque.
Voilà, avant de décider si je veux essayer avec vous, je voudrais en savoir un peu plus sur votre méthode. Quand c'est gratuit, c'est louche. J'espère que ça ne cache pas un marché douteux genre traite des blanches ou prostitution encadrée.
J'attends maintenant de vos nouvelles. Bien à vous. Isabel Ross »
Très contente d'elle, la plantureuse créature se relève, renversant à nouveau sa chaise, bousculant encore ce pauvre chat, et va chercher une enveloppe dans le tiroir fouillis dans le bahut de l'entrée. Elle farfouille alors dans son sac à main qui est lui aussi un sacré foutoir et déniche un timbre qu'elle colle consciencieusement.
L'enveloppe pourtant timbrée et libellée à la bonne adresse (vérifiée au moins dix fois) ne partira que deux semaines après. Et trois semaines de plus s'écouleront avant qu'une réponse n'arrive. Mais croire aux miracles paie à la longue et un soir, en rentrant de son travail, Isabel trouve une enveloppe mauve clair dans sa boîte aux lettres. C'est Lui, elle le sent. Toute heureuse, elle renifle l'enveloppe, la palpe, en trouve le grain doux, s'en caresse la joue … et prend l'escalier (au lieu de l'ascenseur) pour rejoindre son appart' au troisième étage et y découvrir son trésor.
« Madame ? Mademoiselle ? (aucune précision à ce sujet dans votre courrier)
j'ai bien reçu votre demande et elle a retenu toute mon attention. Vous me semblez en effet avoir sérieusement besoin d'une bonne prise en main …et pas que pour votre poids : vos manières laissent grandement à désirer, jeune fille.
Vous voudrez bien par conséquent vous présenter à mon domicile samedi après midi à 14h30. Je ne souffrirai aucune excuse, aucun retard.
Quant à ma méthode, je vous l'expliquerai de vive voix. Mais soyez certaine qu'elle est parfaitement adaptée à votre profil.
A bientôt mon enfant
Votre coach - Monsieur Armand »
Isabel, dépitée, vexée, jette la lettre à la poubelle (mais garde l'enveloppe, au verso de laquelle figure l'adresse du Méchant Monsieur …). Pfffff, n'importe quoi. Pour quoi se prend il celui là ?
Et la semaine se termine joyeusement, entre chips, charcuterie, chocolat, fromage et pizzas. Ce qui fait que le samedi matin, sur le coup de midi et après son brunch, lorsque la belle monte sur la balance, elle est tout simplement effondrée. Et quand elle veut fermer la fermeture de son jean, c'est la cata intégrale.
L'enveloppe est vite retrouvée. L'ascenseur se transforme en TGV et Isabel arrive devant chez Monsieur Armand à 14h ...
Un peu anxieuse, elle reprend son souffle, fait trois fois le tour du quartier, humant l'air printanier, écoutant avec ferveur le chant des oiseaux … avant de se décider à sonner.
Monsieur Armand vient lui ouvrir. Il est grand, bien proportionné, porte des lunettes, son regard est franc et direct, et il a une poignée de main ferme. Il lui parle mais elle ne l'entend pas … impressionnée. Doucement il la guide vers une petite pièce pompeusement baptisée salle d'attente : elle est arrivée trop tôt et il s'occupe encore de la personne précédente. Il y a du thé, des dosettes de café, de la saccharine, des tasses … qu'elle se serve. Il y a aussi de quoi lire.
Une bonne demi-heure se passe avant que la personne d'avant ne parte. Elle n'a même pas réussi à la voir mais elle a entendu une petite voix, un peu tremblante selon elle, dire « au -revoir Monsieur ».
Ca y est, c'est son tour. La porte matelassée qui sépare la salle d'attente du bureau de Monsieur Armand s'ouvre et il s'efface pour la laisser entrer. Elle se laisse tomber sur le siège en face de lui sans y avoir été invitée. Il la regarde droit dans les yeux mais ne dit rien. Du moins pendant les premières minutes. Puis …
eh bien, vous avez souhaité venir perdre du poids chez moi et c'est une excellente idée. Mon principe est simple : nous allons décider d'un poids de forme pour vous et lors de chaque visite, tout ce qui excèdera ce poids sera sanctionné …
sanctionné ? Comment ça ?
Vous aurez la fessée Mademoiselle.
La … quoi ? Non mais je rêve ! Vous êtes un gros pervers ma parole !
Non, Miss. Une jeune femme qui était d'ailleurs beaucoup plus forte que vous est venue un jour me voir et m'a demandé de lui faire perdre du poids. C'était une ancienne voisine, très délurée comme vous, qui n'écoutait pas mes conseils alors quelle me les demandait, qui n'en faisait qu'à sa tête, et qui arrivait systématiquement en retard aux rendez vous. Un jour, j'en ai eu assez de son comportement et je l'ai fessée comme jamais elle ne l'avait été. Elle a certes pleuré … mais est revenue. Ensemble, nous avons trouvé cette méthode et je peux vous dire qu'elle a perdu 37 kilos.
Euh … en combien de temps ?
En quelques mois. Depuis, elle s'est mariée, a eu des enfants. Mais elle n'a jamais repris son poids. C'est une très jolie femme.
Mais c'est quoi votre méthode exactement alors ?
Eh bien, on va dire que pour ton âge, et ta taille d'1m60; l'idéal serait que tu arrives à 65 kilos. Combien en fais tu aujourd'hui ?
66 … (rires …). Non, 93.
Très drôle ...eh bien, le principe est le suivant : 93 moins 66, ça fait 27 kilos de trop. Ce qui te ferait aujourd'hui une fessée de 27 claques sur chaque fesse. Mais tu viens de me mentir, tu en auras donc 37 … x 2.
Mais je n'ai pas menti, je plaisantais juste !
Et en plus tu discutailles : 47 … x 2 !!! Comme tu t'en doutes, ma main ne suffirait pas pour une telle sanction. Nous commencerons donc par le martinet. Et les 20 dernières claques (10 sur chaque fesse) te seront données à la main. Des questions ?
Est ce que je peux encore m'en aller ?
Tu le peux, certes, mais aucun retour en arrière possible. Dès lors que tu auras franchis cette porte sans même avoir essayé d'assumer tes décisions, tu ne reviendras plus jamais. Veux tu une heure supplémentaire pour réfléchir, le temps que je m'occupe de celle qui attend ?
Il y a encore quelqu'un dans la salle d'attente ?
Oui, la voisine dont je t'ai parlé tout à l'heure. Elle a certes maigri mais son mari me demande de la punir quand elle a la dépense un peu lourde.
Glups. Et il faut une heure pour ça ?
Bon, tu te décides Isabel ?
Isabel a besoin de temps : se déculotter devant un inconnu, même pour une bonne cause, ce n'est pas rien. Elle retourne donc dans la salle d'attente dont Monsieur Armand oublie de fermer complètement la porte... le bruit des claques sur le fessier de sa compagne d'infortune, ses cris et pleurs, ses supplications, lui serrent le ventre. Mais en même temps, elle sent ses tétons durcir, sa vulve se contracter et s'humidifier. Et elle se caresse ...et jouït …
L'heure est passée. Isabel revient dans le bureau de Monsieur Armand qui cette fois la somme sèchement d'enlever son jean et de baisser sa culotte. Il la penche en avant sur son bureau et le martinet commence sa danse.
Au début, c'est surprenant. Ca cingle, ça mord la peau. Et puis, il y a la voix de Monsieur qui la couvre de honte soudain … il l'a entendue jouïr et la traite de petite cochonne. Isabel serre les dents et s'applique à ne rien dire. Surtout, ne pas faire plaisir à ce vilain bonhomme ! Mais quand la règle plate prend le relais, elle gémit, couine, supplie … pleure … se laisse glisser par terre. Il la relève, l'emmène au coin et se repaît plusieurs minutes de la vue de ce gros cul cramoisi.
Après un finish à la main où Monsieur s'applique à fesser aux mêmes endroits pour laisser un souvenir durable (en cas de tentations au cours de la semaine à venir), il se rassied à son bureau et lui tend un plan alimentaire à suivre au pied de la lettre. Il ira lui rendre visite le lundi pour contrôler ses placards et son frigo … et gare à elle si elle y cache des douceurs ! Enfin, il lui tend un carton pour les deux rendez vous de la semaine suivante.
Deux ? Mais pourquoi ?
Je ne suis pas un proxénète ma fille … et pour l'avoir suggéré, tu auras droit à une fessée punitive magistrale. Je t'attends mardi. Cette fois, tu ne seras pas seule avec moi. D'autres insolentes partageront ton sort et vous serez fessées les unes devant les autres. Et maintenant, va t'en, je suis en week end !
Isabel rentre chez elle, où, très secouée, elle se couche et s'endort immédiatement. Le reste du week end, elle le passe seule, entre son lit et la baignoire, essayant d'atténuer par de l'eau fraîche l'application de crème épaisse, la brûlure qui irradie des ses fesses endolories. Il n'a pas été brutal, loin s'en faut, mais les claques répétées ont laissé une marque profonde …
Malgré tout, elle sait qu'elle retournera voir Monsieur Armand … qui lui a fait énormément d'effet !